coup de pêche
hier soir, faim de soirée, pas trop le courage de cuisiner pour cette fois (en général, je me mitonne des petits plats dont je me félicite (oui, je me parle tout seul à moi même, et je me tutoie, quelquefois même je pousse la familiarité à m'appeler mon pierrot) petits plats donc dont je me dis “là vraiment mon pierrot, tu devrais noter le recette, c'est superbe et succulent( en toute modestie) mais la plupart du temps je suis bien incapable de me souvenir des appareils constitués, des assaisonnements aléatoires, des temps de cuisson et tout et tout, alors tant pis pour la postérité…alors voilà hier pas d'inspiration, frigo vide, placards déserts, un petit gargouillis familier signale à mes esgourdes que le ventre réclame sa portion de féculents, fibres, graisses, protéines etc…
je sonde mon placard à conserves quasi désert et..qu'est ce donc? une vieille boîte de sardines…mes papilles s'émoustillent…souvenirs d'enfance des repas de fin de mois, soupe, oeuf coque sardines (pas le même soir!), donc ce soir ce sera sardines…
D'abord trouver du pain au fond du congélo, grille pain…ouvrir la boite…opération périlleuse mais réussie, pas la moindre éclaboussure d'huile sur la chemise ou le pantalon (un exploit!)
la vue de cet amoncellement de corps baignant dans leur graisse n'est pas sans évoquer la mort de sardanapale…sardanapale, sardines à poil, proximité phonologique aussi..voir ici en plus grand…
bref, le pain est croustillant, les sardines extraites de leur boite, écrasées dans une assiette et étalées sur le pain… verser délicatement l'huile de vidange jusqu'au refus du pain qui doit suinter…un verre de vin;( faute de goût, faites moi penser à acheter du vin en carton stocké au soleil pendant une douzaine d'heures pour une plénitude garantie la prochaine fois, le bordeau supérieur , même mauvais n'étant pas à la hauteur…) avec un peu de chance, je vais tomber sur la starac à la télé! ah, ça y est une tâche sur lle pantalon...
tu vois, mon pierrot que tu peux te souvenir de tes recettes!